Le développement durable et vert n’est pas seulement la préoccupation d’artistes indépendants. En effet, certaines institutions se mobilisent afin de mettre en œuvre des actions concrètes afin d’agir contre la dégradation environnementale.

 

     « Acteurs du Paris durable » est une association créée par la Mairie de Paris qui organise des rencontres entre personnes concernées par l’écologie pour discuter, débattre et échanger sur des initiatives et des projets pour l’environnement à Paris. Elle dispose de plusieurs partenaires, dont la COAL, une « coalition art et développement durable », association créée afin de favoriser la culture de l’écologie.

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     La COAL a organisé plusieurs événements liés à l’art contemporain et le thème de l’environnement dans diverses infrastructures, telles que le Muséum national d’histoire naturelle, l’UNESCO, la Foire internationale d’art contemporain pour ne citer qu'eux, qui sensibilisent à la conscience de l’environnement. L’organisme a notamment lancé le programme ArtCOP21, qui incite les organisations et artistes à mettre en œuvre des créations originales tout au long de la COP21 afin de promouvoir la cause écologique.

 

     L’appel de cet événement n’est pas resté isolé, et des artistes ont répondu présent afin de représenter de manière symbolique l’enjeu qu’est la durabilité de l’environnement. Le duo d’artistes britanniques Ackroyd & Harvey d’artistes ont conçu une installation comprenant un grand chêne derrière une draperie d’herbe. Une inauguration de ce projet a eu lieu le 3 décembre 2015 au Muséum national d’Histoire naturelle et au Jardin des Plantes. Leur but est de faire prendre conscience de l’importance des arbres dans l’adaptation du changement climatique. Cette œuvre est dans la continuité de celle de l’artiste allemand Joseph Beuys, qui a amené avec l’aide de volontaires et de son fils à la plantation de 7 000 chênes. Beuys a notamment dit qu’il voulait « faire du monde une grande forêt, bâtir les villes et les environnements comme des forêts ».

 

     Cela a fait naître un mouvement auprès des personnes, notamment au Royaume-Uni, où les artistes se mobilisent pour continuer à faire vivre la pensée de Beuys et sa préoccupation des arbres. Ackroyd & Harvey en font partie, et leur projet Radical Action Reaction transmet ce même mouvement auprès des citoyens et des groupes culturels engagés qui s’initient eux-mêmes à des plantations.

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     Vous trouverez la photo du projet sur le site d’Acrkoyd & Harvey en cliquant ci-contre

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     Dans une optique plus dénonciateur, le canal de l’Ourcq a été l’objet de nombreuses œuvres urbaines de sensibilisation vis-à-vis de la thématique de l’environnement, d’autant plus pendant COP21. C’est dans ce cadre-là que Michael Pinsky, artiste britannique, a créé « L’eau qui dort », dans lequel il met en évidence les traces de la négligence humaine. Il révèle les déchets jetés dans la rive et les rend flottant sur la surface de l’eau, éclairé par une lumière colorée, donnant un caractère poétique à son œuvre.

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     En complément de la contemplation visuelle, l’artiste invite les spectateurs à écouter une bande son constituée de bruitages de ces mêmes objets sortant de l’eau, démontrant une grande créativité de l’auteur de par son intention à vouloir toucher le monde, et une volonté de révolutionner la notion-même d’art urbain.

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     À travers l’exemple d’associations de Paris, la prise de conscience de l’importance de l’environnement et sa diffusion sont devenues un devoir collectif ; les institutions ont saisi cette importance, allant jusqu’à inviter des non seulement Street-artistes pour sensibiliser les citoyens à cette cause mais aussi des experts pour discuter des projets artistiques.