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LOUIS MASAI MICHEL
« L’AMOUR DES ANIMAUX

DANS LE STREET ART » 

     Lorsque l’on parle de Street art, il est assez commun d’imaginer qu’il s’agit de créations visuellement pour le moins originales et qui font prendre conscience d’une cause sociale ou géopolitique, ou à l’inverse, de l’art abstrait, expression d’une jeunesse qui se cherche. Si l’artiste dont on va parler dans cet article donne dans la conception de dessins somme toute relativement classiques, il n’en reste pas moins qu’il s’en dégage une certaine élégance et un amour évident pour les animaux. Or, on ne peux plus passer outre la protection des animaux lorsqu'on parle de causes environnementales.

     Artiste ayant étudié dans les Cornouailles, Louis Masai Michel vit désormais à Londres, son goût pour la peinture et l’art visuel lui a été transmis par son père. « Quand il n’était pas de service [au restaurant], je me joignais à lui au studio pour faire mes devoirs en art », raconte-t-il sur son site. Aujourd’hui, même s’il travaille toujours dans un studio, il passe aussi une grande partie de son temps à peindre non seulement les murs de Londres mais aussi ceux du monde entier.

Lors de la COP21, Louis Masai Michel a pu visiter Paris et en profiter pour y laisser sa trace et un message, avec une envie de déclencher des réflexions sur les milieux maritimes avec des dessins de récifs de corail en forme de cœur sur les murs. Vous pouvez aller voir le site de Street Art Paris afin d’y lire une interview réalisée pendant son passage à Paris et voir des photos desdites représentations des récifs de corail. 

 

            S’il y a bien un animal qui est récurrent dans les œuvres de Louis, c’est bien l’abeille, espèce importante car très représentative du danger de l’activité humaine sur les espèces en voie de disparition. Après son projet Save the bees pour lequel il peint des abeilles à Londres puis dans d’autres villes du Royaume-Uni et des Etats-Unis, avec parfois l’inscription #savethebees. Il fait actuellement une tournée d'une durée de deux mois (octobre à décembre 2016), sur le sol américain prénommée The art of Beeing qui passe par plusieurs grandes villes regroupées dans une douzaine d'état. Bien que l'artiste mette l'accent sur l'abeille, c'est bien le risque d'extinction, peu importe l'espèce animale, qui est mis en avant dans la création de ce projet. En effet, il rapporte sur la page internet de son projet qu'il se focalise sur les abeilles car « elles sont cruciales pour la survie des écosystèmes et des espèces ». Une abeille qui tisse un animal à partir de tissus à motifs, c’est ce que va dessiner Louis Masai durant ces deux mois.

 

     « Pour que cette tendance [menace d’extinction des espèces en danger] s’inverse, les humains doivent estimer de nouveau [la valeur de] la nature et mettre la protection des espèces au cœur de la société à tous les nouveaux. (…) The Art of Beeing appelle les individus à s’unir, tout comme les abeilles, pour placer la nature en première place. »

     Et dans cette cause Louis Masai n’est effectivement pas seul. En collaboration avec Human Nature, une organisation qui promeut l’art luttant pour la cause environnementale, il a créé un projet réunissant 12 autres artistes, un projet mural longeant les chemins de fer de Tower Hamlets à Londres sur 120 mètres. Plusieurs espèces menacées d’extinction, du plus faible au plus fort niveau, sont mises en avant à travers le travail de ces artistes. On y retrouve bien évidemment l’abeille, très chère à Louis Masai , mais aussi l’ours polaire, le tigre, l’orang-outan, le bateleur et bien d'autres encore. À travers ce projet, ces artistes espèrent toucher les passants et élever en eux une conscience grandissante pour la situation défavorable des espèces menacées.

     Loin  des œuvres controversées d'autres artistes qui luttent pour la sauvegarde des animaux en représentant colère, indignation ou encore, qui accusent, Louis Masai Michel est un Street-artiste engagé qui apporte un peu de nature dans les rues en rappelant que les animaux sont des êtres vivants à ne pas négliger, indispensables à la survie de la planète.

Vous pouvez suivre et voir des photos de sa tournée américaine sur les différents réseaux sociaux.
Ancre 1
Ecrit par Gabriel Thor le 20/11/2016
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